INTRODUCTION AUX OPÉRATIONS UNITAIRES
I.1.Introduction
Le génie chimique, ou génie des
procédés, désigne l'application de la chimie ou
d'autres industries (agro-alimentaires, biotechnologies) à l'échelle industrielle.
Elle a pour but la transformation de la matière dans un cadre industriel et
consiste en la conception, le dimensionnement et le fonctionnement d'un
procédé comportant une ou plusieurs transformations chimiques et/ou physiques.
Les méthodes utilisées dans un laboratoire ne sont souvent pas adaptées à la
production industrielle d'un point de vue économique et technique. Le génie
chimique permet ainsi le passage d'une synthèse
de laboratoire à un procédé industriel de même que son
fonctionnement dans le respect des contraintes économiques, techniques,
environnementales et de sécurité.
Le génie chimique se situe à la
convergence de plusieurs disciplines et étudie les transformations, les
transports et les transferts de la matière, de l'énergie et de la quantité de mouvement pour
établir des lois et des corrélations utilisables lors de la transposition ou de
l'extrapolation à l'échelle industrielle.
Le génie chimique, génie des procédés, est
une spécialité à part entière qui s'applique à des domaines beaucoup plus
larges que la chimie (industrie, environnement, etc...).
Les principaux phénomènes et techniques impliqués dans le Génie des Procédés qui constituent la base de l'enseignement sont les suivants :
- le transfert des fluides et des solides,
- l'énergétique et les échanges thermiques,
- les réacteurs biologiques et enzymologiques,
- les opérations unitaires,
- l'automatisme et la régulation,
- le contrôle des procédés et sa schématisation.
Les principaux phénomènes et techniques impliqués dans le Génie des Procédés qui constituent la base de l'enseignement sont les suivants :
- le transfert des fluides et des solides,
- l'énergétique et les échanges thermiques,
- les réacteurs biologiques et enzymologiques,
- les opérations unitaires,
- l'automatisme et la régulation,
- le contrôle des procédés et sa schématisation.
I.2.Notion
Fondamental ;
I.2.1.Procédés
industriels
Un procédé industriel est un procédé
de nature mécanique ou chimique destiné à produire des objets ou à synthétiser
des produits chimiques, en grande quantité et dans des conditions techniquement
et économiquement acceptables. Ils sont notamment essentiels aux industries
dites lourdes (par exemple, fabrication d'automobiles ou synthèse de l'essence).
Les procédés industriels
permettent d'obtenir en grande quantité des produits qui autrement seraient
relativement difficiles ou coûteux à obtenir. Ces produits peuvent alors être
considérés comme des « commodités », c'est-à-dire des produits
d'usage banal et disponibles en très grandes quantités. En rendant les produits
fabriqués nettement moins chers, les procédés industriels permettent en effet
de les consommer à grande échelle, par exemple l'acier, issu d'un procédé industriel, est lui-même utilisé
pour la fabrication de machines. La fabrication d'un produit peut nécessiter
l'utilisation de plusieurs procédés.
Opération Unitaire
De la matière première au
conditionnement du produit fini, toute production chimique fait appel, quelle
que soit l’échelle, à une suite coordonnée d’opérations fondamentales
distinctes et indépendantes du procédé lui-même que l’on appelle opérations unitaires. Tout procédé peut se
ramener à une combinaison d’un nombre restreint d’opérations unitaires
Le principe fondamental de toute opération unitaire est toujours le
même, à savoir la préparation et la mise en contact intime des phases en présence
pour assurer le développement des réactions, les mécanismes de transport et de
transfert de masse (ou matière), de chaleur et de quantité de mouvement qui ont
lieu durant la chaîne de transformation, ainsi que la séparation des
constituants du mélange résultant.
Les opérations unitaires représentent donc un concept utilisé par
les ingénieurs chimistes afin de permettre de façon optimale la transformation des
substances brutes déterminées en un ou plusieurs produits (naturels ou
artificiels) commercialisables ou en produits de base destinés
à une autre usine chimique.
Le choix d’une opération unitaire dépend de différentes
considérations :
– la possibilité effective de séparation sur des bases
thermodynamiques;
– la possibilité offerte par la cinétique physique d’avoir un
transfert plus ou moins rapide selon la nature des phases en présence;
– la volonté d’utiliser préférentiellement certaines sources
d’énergie (par exemple l’énergie électrique);
– le souhait d’économiser de l’énergie ou de diminuer les frais de
fonctionnement ainsi que celui d’abaisser les coûts d’investissement.
2.2 Classification des opérations unitaires
Une classification universelle et exhaustive satisfaisante est
difficile.
Cependant, malgré l’appareillage très varié nécessaire pour la
production industrielle, il est possible de classifier les opérations unitaires
de plusieurs manières.
2.2.1 Classification selon les phénomènes physiques mis en œuvre
Les principales opérations mettant essentiellement en jeu des
processus physiques, on peut ainsi les rattacher aux deux grandes familles
suivantes.
■ Opérations unitaires avec ou sans transfert de matière
À leur tour les opérations unitaires peuvent se diviser en deux
grandes classes :
– les processus de séparation par diffusion (évaporation,
distillation, absorption, sublimation, adsorption, etc.) qui conviennent aux
alimentations formées par mélanges homogènes;
– les processus sans transfert de matière qui sont d’une part les
opérations de simple séparation mécanique des mélanges hétérogènes (filtration,
cyclonage, centrifugation), d’autre part les opérations modifiant la granulométrie
de solides (broyage, frittage).
■ Opérations unitaires avec ou sans transfert de chaleur
Souvent, les opérations unitaires nécessitent un transfert de
chaleur, ainsi il est possible de réaliser une classification en se rapportant
aux quantités d’énergie thermique mises en jeu. On distingue :
– les opérations se déroulant sans (ou pratiquement sans) transfert
de chaleur, telles que :
• ultrafiltration, osmose inverse, extraction par liquide (pour un
transfert de masse entre phases fluides);
• adsorption, échange d’ions, chromatographie en phase liquide,
lixiviation (pour un transfert de masse entre phases fluides et solides);
– les opérations nécessitant d’importants échanges de chaleur :
• distillation, évaporation, séchage des liquides (pour un
transfert de masse entre phases fluides);
• cristallisation, lyophilisation, cryoconcentration (pour phases
fluidessolides);
– les opérations mixtes qui ont lieu de manière isotherme ou non,
selon les concentrations considérées et qui intéressent surtout les épurations en
présence d’une phase gazeuse inerte en excès :
• absorption, désorption (phases fluides);
• adsorption en phase vapeur, chromatographie en phase gazeuse, séchage
des solides.
Remarque
Il est évident que certaines opérations mettent en oeuvre des
phénomènes thermiques et de matière : elles sont rangées dans le groupe
correspondant au phénomène principal mis en jeu.
2.2.2 Classification selon les fonctions des opérations unitaires
Pour plus de clarté, on envisage, dans la suite, les opérations
unitaires sous l’angle d’une classification à partir de leur fonction telle
qu’elle est résumée dans le tableau 2.1.
Opérations
unitaires
|
Fonctions
|
Opérations
fondées sur la mécanique des fluides
|
|
Manipulation
et
transport des fluides
|
Stockage
et transport des fluides. Contrôle et mesure du débit de gaz, liquide et
vapeur.
|
Homogénéisation
et agitation
|
Mise
en contact des liquides, solides et gaz afin d’obtenir un mélange homogène des fluides ou un
contact intime des phases.
|
Filtration
et clarification
|
Séparation
des particules solides à partir d’un liquide ou gaz
|
Épaississement
et sédimentation
|
Concentration
des solides à partir de leur mélange avec des liquides.
|
Classification
|
Séparation
des particules solides en groupes présentant de propriétés différentes
(dimension, masse volumique,
composition chimique, etc.).
|
Centrifugation
|
Séparation
d’un mélange de deux phases liquides ou d’une phase solide en suspension dans
une phase liquide, par l’action de la force centrifuge.
|
Opérations fondées
sur le transfert thermique
|
|
Échange
de chaleur
et condensation
|
Échauffement,
refroidissement et condensation des fluides avec ou sans changement d’état.
|
Fours
industriels
Évaporation
et ébullition
|
Chauffage
à haute température des matériaux.
Évaporation
des liquides, concentration des solutions de solides non volatiles,
récupération de l’eau distillée.
|
Séchage
|
Récupération
de l’humidité ou d’autres liquides d’un solide par évaporation ou autres
moyens.
|
Opérations
fondées sur le transfert thermique
|
|
Tours
de
refroidissement
et réfrigération
|
Refroidissement
de l’eau afin de la réutiliser dans les condenseurs ou installations
de conditionnement d’air.
|
Opérations
fondées sur le transfert de matière
|
|
Distillation
|
Séparation des liquides miscibles par évaporation.
|
Extraction
liquide-liquide
|
Séparation
des liquides miscibles par différence de solubilité.
|
Lixiviation
|
Extraction
des substances solides dissoutes dans un liquide par un solvant.
|
Absorption
et désorption
|
Lavage
des gaz solubles d’un mélange ayant un constituant inerte par un liquide.
Récupération des gaz dissous dans un liquide.
|
Adsorption
|
Récupération
sélective des substances à partir de liquides ou gaz par réaction chimique
avec des solides.
|
Échange d’ions
|
Échange
réversible avec les ions de même signe des différentes solutions.
Adoucissement de l’eau.
Diffusion
des gaz, humidification et déshumidification
|
Diffusion
des gaz,
humidification
et déshumidification
|
Séparation
des mélanges gazeux par différence de température ou par d’autres méthodes
spécifiques. Contrôle de l’humidité ou de la vapeur contenue dans un gaz
|
Opérations
fondées sur des principes mécaniques
|
|
Tamisage
|
Triage
des particules solides selon leur dimension à l’aide
d’un tamis.
|
Stockage
et déplacement
des solides
|
Transport
des solides. Stockage et chargement en quantité contrôlée dans un appareil de
fabrication
|
Opérations fondées sur des principes mécaniques
|
|
Fragmentation
et
agglomération
des solides
|
Réduction
des solides en particules plus petites. Compactage des solides en augmentant
leur masse volumique.
|
Flottation
|
Séparation des solides par aération sélective.
|
Séparation
magnétique
ou
électromagnétique
|
Séparation
des solides d’après leur composition chimique ou des solides à partir de gaz
par des méthodes électriques
|
■ Processus
continus et discontinus
Dans un processus continu, dans la mesure où le
fonctionnement est parfait, les différents paramètres, notamment les débits,
sont constants dans le temps en chaque point de l’installation. Les réactifs à
mélanger, ou le mélange à séparer,
arrivent en un point de l’appareillage, tandis que la masse après réaction ou
les produits séparés sortent en d’autres points. Il faut noter que le
fonctionnement en continu permet généralement une régulation automatique très
poussée qui conduit à une qualité absolument constante du produit. Dès lors le
travail en continu convient pour une fabrication déterminée et, étant donné la
haute technologie et la fiabilité du matériel, implique une longévité
commerciale du produit à fabriquer ainsi que des productions journalières très
élevées, afin de rentabiliser l’investissement très important.
Avantages :
– qualité de production constante ;
– coût de production inférieur à celui d’une opération discontinue
;
– besoins réduits en personnel ;
– plus grande sécurité et meilleures conditions sanitaires
(automatisation et pilotage déporté de l’installation).
Inconvénients :
– investissements élevés (notamment pour contrôles et régulations)
;
– nécessité d’une régularité dans la qualité des matières premières
;
– spécificité de l’appareillage.
Dans un processus discontinu, la situation du système change
constamment dans le temps et plusieurs phases de l’opération peuvent être
exécutées successivement dans le même appareil; en continu, ces diverses phases
ont lieu simultanément, chacune d’entre elles dans un appareil spécialisé.
Avantages :
– appareillage polyvalent, charges faibles ;
– pas de problème de circulation de certaines matières (pâtes) ;
– parfois rendements plus élevés.
Inconvénients :
– coût énergétique élevé (chauffage et refroidissement pour chaque
charge) ;
– temps morts (remplissage, soutirage, refroidissement…) ;
– besoin élevé en personnel (manutention, surveillance…) ;
– qualité de production pouvant évoluer dans le temps ;
– coût de production élevé.
■ Processus séquentiels et semi-continus
Entre ces deux catégories principales, on trouve les régimes de
marche séquentielle et les régimes semi-continus. La marche séquentielle est un
fonctionnement en continu qui n’est perturbé que de temps en temps par une
séquence en discontinu qui n’interrompt ni l’entrée ni la sortie des réactifs
principaux (par exemple l’évacuation du solide hors de l’appareil dans la
filtration de poussières contenues dans un gaz).
Une opération est dite en semi-continu lorsqu’il y a
alimentation et/ou sortie d’au moins un réactif pendant un temps important,
mais qu’il doit y avoir interruption à intervalles réguliers (par exemple
l’envoi en continu d’un mélange de gaz dans une masse déterminée d’un liquide
capable de retenir sélectivement l’un des gaz).
2.3 Modes de mise en contact
Il existe diverses procédures de mise en contact entre phases dans
une unité d’opération : les principales sont le courant, le contre-courant, les
courants croisés et l’alimentation distribuée. Le contre-courant permet en
principe un échange plus poussé parce qu’il met en contact les fractions s’appauvrissant
avec des fractions de pouvoir d’échange croissant.
Dans certains appareils (échangeurs de chaleur, colonnes à
pulvérisation), il y a une variation continue de la température ou de la
composition dans chaque phase le long de l’axe de l’appareil. Il importe alors d’éviter
que le mélange en retour et la dispersion axiale ne viennent mélanger à nouveau
des fractions ayant subi une évolution progressive entre l’entrée et la sortie
et fassent ainsi chuter l’efficacité. Dans d’autres dispositifs, au contraire,
on réalise un étagement géométrique de zones bien mélangées au moyen de cuves
en série ou d’écrans évitant le mélangeage axial.
La plupart des schémas de procédé associent plusieurs unités
d’opération comportant de nombreux recyclages où des courants de matière à
différents stades de leur évolution sont renvoyés en amont de manière à
réaliser plusieurs passes à travers les unités.
Lorsqu’on désire une séparation poussée, on a recours à des
méthodes qui consistent à renouveler de nombreuses fois l’opération. En effet, pour
obtenir un alcool très pur à partir d’un jus de fermentation par exemple, il faut
se contenter de distiller une faible fraction du jus, sinon, à mesure que
celui-ci s’appauvrit en alcool, on entraîne de plus en plus d’impuretés. On
peut, dans ce cas, distiller une seconde fois le produit impur, voire
redistiller le produit de cette seconde distillation, etc. Ainsi on procède à
une répartition simple, portant uniquement sur le produit.
Ces opérations de répétition et/ou de recyclage peuvent être mises
en œuvre dans une succession de séparateurs que l’on appelle une cascade.
La cascade à contre-courant, qui réalise répétition et recyclage à
la fois sur les produits et les résidus, est la plus utilisé, car c’est celle
qui réalise le meilleur compromis entre qualité et quantité.
Les bilans
Les bilans permettent
de déterminer les différents paramètres liés aux opérations unitaires. Les
bilans peuvent être : de matière, d’énergie, d’information…
Les bilans systématiques sont essentiels pour le calcul des
installations, mais aussi pour renseigner l’ingénieur sur la bonne marche d’un
appareil (identification d’une fuite, vérification de l’obtention d’un régime
permanent…)
On distingue les
bilans :
· Totaux : conservation de la matière et de l’énergie, quelles que
soient leurs formes
· Partiels : pour chaque espèce chimique et pour chaque forme d’énergie
(thermique, mécanique, chimique, …)
Pour pouvoir effectuer
un bilan, il faut définir les limites du système sur lequel on veut travailler.
Puis on détermine les flux de matière (entrée, sortie) ainsi que les réactions
(création, destruction). La somme de ces différents éléments donne le terme
Accumulation qui consiste en la variation (qui peut être nulle) de la quantité
sur laquelle on effectue le bilan dans les limites définies du système (Figure
2.1).
Entrée + Création - Sortie - Destruction = Accumulation
Figure 2.1 – Illustration
de l’équation bilan.
Le bilan matière permet d’estimer la productivité et le rendement
de l’opération, envisagé ou non des recyclages, dimensionner les appareils à
partir des productions souhaitées.
Le bilan d’enthalpie ou bilan thermique permet d’évaluer le coût
énergétique de l’opération, choisir le procédé le mieux adapté et dimensionner les
surfaces d’échange nécessaires.
2.5
Étage théorique
Dans le cas
d’opérations unitaires de séparation, l’organe élémentaire d’échange est l’«
étage » ou
« plateau»,
élément technologique fondamental qui a pour fonction de mettre en contact les
phases afin de provoquer des transferts de matière, de les mélanger
initialement jusqu’à l’obtention d’un état proche de l’équilibre (Figure 2.2).
Figure 2.2 – Représentation schématique d’un
étage.
Le
fonctionnement réel des étages est très complexe. On l’approche cependant avec
une précision acceptable par le modèle de étage théorique ou idéal,
offrant ainsi une efficacité de 100 %.
Un étage idéal
assure deux fonctions essentielles :
– les phases
effluentes sont en équilibre thermodynamique ;
– la séparation
physique (désengagement) des deux phases effluentes est parfaite, c’est-à-dire
qu’il n’y a pas d’entraînement mécanique d’une phase dans l’autre.
L’intérêt
fondamental de ce modèle est de donner la possibilité de dimensionner un
appareil sans avoir recours ni à des données cinétiques (équilibre
thermodynamique atteint), ni à des données relatives aux écoulements :
l’absence d’entraînement ainsi que de transport de matière entre les étages
permet de donner aux relations de bilan interétage (relations opératoires) une
forme particulièrement simple.
Ses
inconvénients sont liés aux hypothèses ; on détermine un nombre d’étages idéaux
mais, de par la nature du modèle, on ne peut donner aucune indication sur les
points suivants :
– relation
entre le nombre d’étages théoriques et le nombre d’étages réels ;
–
dimensionnement des étages réels.
Ces points ne
peuvent être précisés qu’en recourant soit aux règles de l’art, soit à des
modèles moins simples (cas des opérations compartimentées non idéales).
Toutefois,
appuyé sur l’extrapolation raisonnée des installations existantes, ce modèle
permet une estimation souvent précise du dimensionnement des appareils à
compartiments séparés. Il est universellement employé
pour les études
d’avant-projet.
Un étage, même
parfait, assure rarement à lui seul l’enrichissement désiré. Pour cette raison,
habituellement, une série d’étages est employée, la variation de concentration
étant d’autant plus importante que le nombre d’étages est plus élevé.
Schéma de procédé
Un schéma de
procédé (process flow diagram ou PFD en anglais) est un diagramme
utilisé en ingénierie (génie chimique,
systèmes de transport, etc.) pour décrire les flux de
matières et les équipements principaux d'un procédé. Seuls les équipements en
contact direct avec les produits
chimiques ainsi que les moyens de transport de ceux-ci (pompes, tuyaux,...)
sont représentés.
Fig.1: Principe de désulfuration du gaz
naturel
En principe, on trouve les éléments suivants
sur un schéma de procédé :
· les équipements principaux ;
· la dénomination des équipements ;
· les flux entrant et sortant avec leurs débits et
dénominations ;
· les caractéristiques opératoires.
On peut ajouter également les informations
suivantes :
· la dénomination et débit des flux internes ;
· les vannes essentielles ;
· les positions et les types de mesure pour le contrôle directement
lié au procédé ;
· les informations particulières sur les conditions
opératoires ;
· les caractéristiques des équipements ;
· la hauteur des étages et la position verticale relative des
équipements.
Des informations supplémentaires classeraient
ce type de schéma dans la classe des schémas de tuyauterie et instrumentation.
L’élaboration
du schéma procédé constitue un travail majeur et incontournable avant de
prendre la décision d’investir dans une unité de production à échelle
industrielle.
Quatre
opérations doivent être menées en parallèle, de la vision globale à la
conception des détails, de manière à converger vers une solution industrielle
fiable et compétitive :
— choisir les
équipements ;
— définir le
principe de leur fonctionnement ;
— les
dimensionner ;
— estimer les
coûts, analyser les risques.